Dit-on le foué ou la fouée ?
A cette question, et d'aussi loin que l'on puisse remonter dans la littérature française ou l'on retrouve des traces de ce mot déjà au 14e siècle , il n'y a pas de débat et “fouée” à toujours été un nom féminin et l'on dis donc “La fouée”.
Toutefois à l'origine, ce mot ne désignait pas le petit pain que l'on pouvait cuire au four pour tester la température de celui-ci.
En effet il désignait soit un fagot (de bois), soit le feu que l'on allumait dans un four pour le chauffer, ou encore une chasse aux petits oiseaux qui se fait la nuit à la clarté du feu le long des haies (ce feu étant lui-même fait à partir de ces fameux fagots).
Ce n'est donc que plus tard que le terme de fouée apparait dans la langue française pour désigner un petit pain rond (à l'origine) que les boulangers utilisait pour tester la bonne température de leur four avec les restes de pâte avant d'enfourner leur pains. Bien sûr comme rien ne devait se perdre à l'époque, ils les mangeait ensuite en les fourrant de diverses compositions culinaires.
Le terme de “fouée” très présent dans tout le grand ouest de la France notamment, est très lié également au terme de “fouace” et suivant l'époque ou la région, il désigne souvent le même produit.
On retrouvera cependant quelques variantes pour la fouace, ainsi, la fameuse "fouace de Rabelais” qui est apparue dans des écrits dès 1534, représente plutôt une brioche ronde, de taille moyenne et parfumée au miel avec des noix et quelques épices dont la cannelle. La fouée est quand à elle un petit pain nature, avec très peu de mie, qui sera ensuite agrémenté de diverses compositions salées ou sucrées.